Petite coccinelle était très contente. Elle venait de fêter ses 3 ans avec ses parents. Comme cadeau, elle avait reçu une jolie poupée coccinelle. Ils avaient également dégusté un énorme gâteau au pollen, les coccinelles en raffolent. Cependant, en tant que cadeau, elle aurait préféré recevoir de gros points noirs sur ses ailes comme les grandes.
« Patience, bientôt tu auras de jolis points noirs sur tes ailes », dit sa maman. « Oui, mais quand ? », demanda la petite coccinelle.
Le lendemain était un grand jour pour la petite coccinelle. C'était sa première rentrée des classes.
Le grand jour arriva, la petite coccinelle avait enfilé ses plus belles chaussures et coiffé ses antennes comme jamais. La cloche retentit, il était temps à présent de lâcher la main de sa maman et de faire preuve de courage. Petite coccinelle respira un grand coup, fit un gros bisou à sa maman et se dirigea avec les autres petites coccinelles dans la classe de Mme Sauterelle, la maîtresse.
Mme Sauterelle était très impressionnante avec de longues pattes, très longues même, mais une voix très douce, comme du miel. « Allez les enfants, on s’assoit en silence », dit la maîtresse. Mme Sauterelle présenta le programme de l’année, le règlement de l’école, et un drôle de bruit résonna dans la classe. C’était la cloche qui annonçait la récréation.
« Allez les enfants, c’est l'heure de la récréation ».
C’est dans la cour que les ennuis de la petite coccinelle commencèrent. « Hé, vous avez vu, elle n’a même pas de points noirs sur ses ailes, bouuuuuu le bébé », cria une élève de sa classe. Toutes les petites coccinelles éclatèrent de rire, et reprirent en chœur « Bouuuuuu le bébé, elle n’a pas de points noirs sur ses ailes. C’est un bébé ».
La petite coccinelle cacha sa tête entre ses pattes et se mit à pleurer. Elle aurait tellement voulu disparaître et ne plus être dans cette cour. La sonnerie retentit, la maîtresse rappela les élèves, et tous rentrèrent dans la classe.
Même dans la classe, la petite coccinelle entendait les ricanements des autres élèves. « Silence », dit la maîtresse d’une voix moins douce et plus forte que dans la matinée. Le reste de la journée, les autres petites coccinelles se moquèrent d’elle.
Vivement que maman vienne me chercher. Demain c’est fini, je ne reviendrai plus, pensa la petite coccinelle.
Ça y est, la cloche sonna la fin de la journée, maman coccinelle était là. La petite coccinelle sauta dans ses bras et l’accrocha comme jamais. « Eh bien, tu es contente de revoir ta maman ? »
« Oui », répondit timidement la petite coccinelle.
Arrivée à la maison, maman lui demanda de raconter son premier jour d’école. La petite coccinelle se mit à pleurer et raconta sa terrible journée.
« Demain, je reste à la maison. Je retournerai en classe que lorsque j’aurai mes points noirs », dit la petite coccinelle.
Maman essaya de la rassurer, mais la petite coccinelle était décidée, elle n'y retournerait pas. Maman raconta toute l’histoire à papa coccinelle qui venait de rentrer. Papa monta à l’étage là où se trouvait la chambre de la petite coccinelle. Elle était allongée sur son lit et pleurait à grosses larmes.
« Maman m’a tout raconté. Tu sais, tout problème a une solution. Essayons ensemble de trouver une solution… »
« Essuie tes larmes, réfléchissons… », dit son papa.
Après avoir réfléchi pendant un long moment. « J’ai trouvé ! », cria la petite coccinelle.
« Ah, et quelle est ta solution ? » demanda papa.
« Le maquillage de maman… »
« Le maquillage de maman ? Je ne comprends pas bien », dit son papa.
« C’est très simple. Demain matin après ma douche, avec le maquillage de maman, je vais dessiner sur mes ailes de GROS POINTS NOIRS, les plus beaux du monde », rigola la petite coccinelle.
« Bravo », dit son papa, « tu vois avec un peu de réflexion, tu as trouvé une solution. Je suis très fier de toi ».
Après un bon repas, la petite coccinelle s’endormit très vite car elle avait hâte d’être le lendemain pour montrer à toutes ces méchantes camarades, ses belles ailes.
Le soleil venait à peine de se lever que la petite coccinelle avait déjà dessiné de gros points noirs sur ses ailes. Elle regarda son œuvre dans le miroir.
« Maman, regarde, tu en penses quoi ? »
« Magnifique, c’est sûr on ne va plus se moquer de toi… »
Ça y est, l’école ouvrit ses portes, la petite coccinelle fut la première à rentrer dans la classe. « Eh bien », dit la maîtresse, « voilà une élève très enthousiaste, ça fait plaisir ».
La petite coccinelle attendait avec hâte l’heure de la récréation. DRIIIIIIIING DRINNNNNNG….
Enfin, la récréation pensa la petite coccinelle. Fière de ses ailes, elle montra à tous les élèves ses points noirs et expliqua qu’ils avaient poussé dans la nuit.
« Ouaaaaa c’est vrai, tu as les plus beaux points noirs de l’école. Ils brillent au soleil… », dit une élève.
La petite coccinelle était fière d’avoir résolu toute seule son problème. Mais un drame se préparait là-haut dans le ciel. De gros nuages noirs menaçants remplacèrent le soleil
, et la pluie arriva. Une énorme PLUIE.
« ALLEZ on rentre », cria Mme sauterelle, « dépêchez-vous ».
Arrivée dans la classe, d’énormes RIRES résonnèrent, même la maîtresse n’arrivait pas à faire taire toutes ces petites coccinelles.
« SILENNNNNCE, que se passe-t-il ????? »
Tous les élèves étaient en train de rigoler en montrant du doigt la petite coccinelle.
« Elle a les ailes toutes noires, elle a les ailes toutes noires, ahahahahahahahahhaha » cria une élève.
La petite coccinelle comprit immédiatement ce qui venait de se passer. La PLUIE, cette terrible pluie venait de faire couler le maquillage de maman. À la place des points noirs, il ne restait que des espèces de gribouillages noirs comme d’énormes taches.
Pour que la classe puisse reprendre son calme, Mme Sauterelle appela Mme coccinelle pour venir chercher la petite coccinelle.
De retour à la maison, après une bonne douche, la petite coccinelle s’enferma dans sa chambre et pleura toute la journée, en jurant que l’école c’était bien fini cette fois-ci.
Mme coccinelle décida d’appeler Docteur Puceron pour avoir des conseils et rassurer la petite coccinelle. Docteur Puceron arriva en fin de journée.
Maman expliqua ce qui c’était passé à l’école, les moqueries des élèves, le maquillage des ailes (ce qui fit bien rire le docteur). Le docteur monta voir la petite coccinelle, l’examina et ne trouva pas d’explications au sujet des points noirs, mais en tout cas, elle était en pleine forme.
« Alors si je vais bien pourquoi je n’ai pas mes points noirs sur mes ailes ??? »
« Il te faudra être patiente je le crains …. »
« Alors je ne vais plus à l’école tant que je n’aurai pas mes points …. »
Le docteur réfléchit, réfléchit et dit….
« Bon, je vais te donner des vitamines de pollen, peut-être que ça accélérera la venue des points ? »
Le soir, la petite coccinelle prit ses vitamines. Le lendemain exceptionnellement, elle n’alla pas à l’école. Elle resta tranquillement à la maison, loin des moqueries de ses camarades.
Et c’est cette nuit-là que le miracle se produisit. Était-ce les vitamines ? Le hasard, le repos ? Mais les premiers points apparurent. C’est en coiffant ses antennes que la petite coccinelle les aperçut.
« Maman viiiiiiiiite »
Maman paniquée par les cris, arriva en courant.
« Que se passe-t-il encore ? »
« J'AI MES POIIIIIINTS ……. »
Ce fut, à l’école, sa plus belle journée. Plus de moqueries, elle s’était même fait des amies. La patience, la patience lui avait pourtant dit sa maman

